Oui, oui, j'suis toujours là! Par contre, l'été m'occupe beaucoup. Toutes les conserves que je veux faire, toutes celles que je n'ai pas faites. Madame Coquette qui a chaud, les jeux olympiques auquels je suis accro (oui, oui!) et surtout, ma nouvelle petite crevette en construction font que j'ai peu de temps pour le blog. Sûrement de retour à l'automne. Quand le satané premier trimestre sera fini.
lundi 6 août 2012
samedi 21 juillet 2012
Cerises dans le sirop
Je trouve enfin le temps de vous parler de ma récente
fierté: les cerises dans le sirop. Chaque année, quand vient le temps des
cerises de l’Ontario pas chères, sans honte, je me rends au bord de la maladie
pour être certaine de profiter au maximum de ces petits bijoux. Pendant 2
semaines, j’ai les dents tachées et le ventre en montagne russes, mais je suis
aux anges.
Cette année, j’ai fait un pas de plus vers ma dépendance aux
cerises. Je les ai cannée dans le sirop (et congelées aussi, mais y’a pas d’exploit
là, hein…)! Un délice nature, sur de la crème glacée ou dans un forêt-noire. Beaucoup de travail quand même, mais quand les
cerises sont à 1.44$ la livre, et avec de l’aide (merci Geneviève!), on arrive
à un résultat qui en vaut vraiment la peine.
J’ai suivi la méthode de Vincent. Par ici pour le lien. Par
contre, pour le rendement, j’en ai obtenu un peu plus, 12 pots de 500 ml et 1 de
1 litre. Et en plus, aucune perte, avec le sirop, je me suis fait une
délicieuse limonade rose bonbon. Pour la recette de la limonade, facile. J’utilise la
recette derrière le pot de jus de citron, en omettant la quantité astronomique de
sucre qu’ils proposent, et en la remplaçant par le sirop de vos cerises, au
goût. Résultat : zéro perte et une boisson d’été vraiment rafraichissante.
Y’a plus qu’à ajouter de la vodka et des glaçons et vous êtes sur le party!
jeudi 19 juillet 2012
Quatre-quart chocolat blanc-cerises
Un vrai péché, fait avec les ingrédients du bord. En plus,
la visite a été annulée, j’ai dû manger le gâteau moi-même. Dommage… Facile à
adapter, cette recette est habituellement représentative de son nom : 4
parties égales de sucre, beurre, œuf et farine. Ajouter saveurs et textures à
volonté est bien entendu recommandé.
Quatre-quart Chocolat blanc-cerises
3 œufs. Pesez les 3 œufs. Chez nous, cela donne généralement
150 grammes. Nous appellerons cette mesure X.
X grammes de farine tamisée (chez moi, de la 6 grains de
chez Milanaise)
X grammes de sucre
X grammes de beurre fondu et
tempéré
Environ 1 tasse de cerise au sirop,
égouttées
120 gramme de chocolat blanc,
fondu.
1 c. à soupe de poudre à pâte. (En
vrai, j’ai pas mesuré et j’en ai mis beaucoup trop. Mon gâteau a gonflé comme
une baudruche, et quand je l’ai piqué pour voir s’il était cuit, il a dégonflé.
Voilà pourquoi il n’y a pas de photo. Ça m’apprendra à vouloir utiliser la
méthode facile qui ne nécessite pas de monter les blancs en neige…)
- Préchauffer le four à 180°C
- Blanchir les œufs avec le sucre.
- Ajouter le beurre fondu et mélanger.
- Ajouter la farine et la poudre à pâte en même temps et mélanger.
- Ajouter le chocolat et mélanger.
- Ajouter la moitié des cerises et mélanger.
- Verser la préparation dans un moule à pain beurré et fariné et déposer le reste des cerises sur le dessus de la pâte. C’est pour le principe hein, parce qu’en fait, elles vont sûrement se retrouver au fond du gâteau.
- Cuire au moins 40 minutes. Ici, ça as pris presque 1 heure, mais mon four est peu coopératif.
- Laisser refroidir sur une grille.
- Déguster sans complexe en oubliant tout le beurre que vous y avez mis.
samedi 14 juillet 2012
Relish
Comme je donne souvent ma relish piquante orange-gingembre en cadeau, et qu’elle a toujours un succès fou, je me suis dit que je devrais en mettre la recette ici. En fait, c’est une recette de relish de base au concombre, que j’ai légèrement modifiée pour lui donner un peu de mordant. La prochaine fois que je la ferai, je mettrai un peu plus de piments forts, mais ça ne devrait pas être de sitôt, parce que j’avais un peu exagéré dans les quantités. Si peu…
Relish de concombre
Recette pour environ 2 paniers de concombres
Couper en longueur et égrainer les concombres.
Passer au robot pour hacher finement.
8 oignons hachés
½ tasse de gros sel à marinade
Mélanger ces 3 items et laisser égoutter 3 heures dans une grosse passoire
Chauffer :
4 tasses de vinaigre à marinades
4 tasses de sucre
2 c. à thé de graines de moutarde
1 c. à thé de curcuma
2 c. à thé de graines de céleri
2 c. à thé de clous de girofle moulus
Lorsque le sucre est fondu, ajouter les concombres. Mijoter 5
minutes en brassant quelques fois.
Remplir les pots chauds et stériliser 15 minutes les pots de
250 ml. Devrait donner environ 8 pots.
Pour la version piquante à l’orange et au gingembre, j’ai
seulement ajouté un peu de jus et du zeste d’orange, et quelques piments forts,
ainsi que du gingembre frais rapé. Je n’ai bien entendu pas noté les quantités.
La prochaine fois que je ferai cette recette, je testerai le Ph de mon produit
avec l’éventuel Phmètre que je m’achèterai un jour. Je trouve cette méthode
plus prudente, malgré ce qu’en dirais nos grand-mère.
samedi 30 juin 2012
Fraises!
La saison des fraises est commencée!
Cette année, enfin, j’ai pu en profiter pour mettre en conserve toute la
fraicheur de ce fruit merveilleux. Je n’en ai pas fait autant que j’aurais
voulu, mais c’est bien mieux que l’année dernière. Au sommaire :
- 15 pots de confitures 250 ml
- 15 pots de gelée de queues de fraises 125 ml
- 5 étages de fraises déshydratées
- 3 pots de coulis de fraises 500 ml
- 5 pots de garniture à tarte fraise-rhubarbe 500 ml
Pour les recettes, il faut rendre à César ce qui appartient
à César et suivre les liens. La seule que je n’ai pas prise sur le net, c’est
la garniture à tarte qui vient du guide Bernardin.
Tarte fraise rhubarbe
3 grosses pommes, pelées et hachées finement
Le zeste d’une orange
¼ tasse jus d’orange
7 tasses de rhubarbe en tranche de 2.5 cm
2 tasses de sucre
4 tasses de fraise équeutées et coupées en deux. (Moi,
j’avais de minuscules fraises des champs, alors on oublie la découpe)
- Dans une casserole, combiner les pommes, le zeste et le jus d’orange. Remuer pour enrober.
- Incorporer la rhubarbe et le sucre.
- Porter à ébullition en remuant constamment.
- Réduire le feu et laisser bouillir doucement environ 12 minutes, jusqu’à tendreté de la rhubarbe.
- Ajouter les fraises et porter de nouveau à ébullition. Retirer du feu.
- Empoter dans des pots de 500 ml en laissant un espace de tête de 1 po. Traiter à l’eau chaude 15 minutes. Pour les instructions de cannage, j’éviterai la redondance en vous envoyant vers le site de Vincent.
lundi 18 juin 2012
Tarte au citron
Quand je demande à mon chum quel dessert
il veut pour sa fête, la plupart du temps, sa réponse est : « tarte
au citron! » À chaque fois, je lève les yeux au ciel, grognant que c’est
beaucoup trop de travail, qu’il veut ma mort, que je vais le faire juste pour
lui, « Et c’est bien parce que je t’aime, mon chéri! ». Mais tout ça
c’est de la frime, parce qu’en fait, la tarte au citron, j’adore la faire ET la
manger. C’est facile comme tout (bon, bon, j’entends déjà les chialeux dire que
je l’ai déjà ratée, mais c’est complètement faux. Qui serait assez idiot pour
mettre 5 jaunes d’œufs dans une recette au lieu de 5 œufs, je me le demande…)
et en plus, ça peut se faire en 3 étapes séparées, ce qui permet une
planification judicieuse pour qui comme moi est désorganisé. La seule réelle difficulté de cette recette, c’est
que sans quelques outils spécialisés, comme un robot mélangeur, une balance et
un thermomètre, c’est pas mal plus chiant désagréable à faire. Elle se
double parfaitement, ce que j’ai fait pour la fête de mon chéri, étant donné qu’on
recevait 15 personnes pour un barbecue (Un barbecue?!? Devinez quelle
température il a fait en ce beau début de mois de juin…)
Tarte au citron
Croûte (peut se faire la veille
ou même avant, quand vous avez le temps)
- 1 ¼ tasse de chapelure graham. Ne pas laisser votre conjoint et son ami aller chercher le graham à l’épicerie, ils ne savent pas ce que c’est.
- ¼ tasse de beurre fondu
Tout mélanger dans un bol. Verser
dans le fond d’un moule à tarte. Faire cuire au four à 350 °F,
jusqu’à ce que ce soit doré. NE PAS déposer le moule à tarte sur un rond encore
chaud, sous peine de brûler le fond de graham et de devoir recommencer, ce qui mettra
assurément votre planning en péril
Crème citron
Cette recette fait 2 tartes, mais
je la double pour un format pour 15 personnes. Le surplus peut aller sur un
pavlova, dans des beignes, dans du yogourt, dans des macarons ou dans votre
bouche.
- Le zeste d’une orange
- Le jus de 4 citrons
- 300 gr de beurre non salé
- 300 gr de sucre
- 5 œufs entiers (entier, je le spécifie, c’était comme ça dans ma recette, vous voyez, impossible de se tromper…)
Dans une casserole, pesez le
beurre, la moitié du sucre, le jus et le zeste. Postez à ébullition.
Entre-temps, dans un cul de
poule, blanchir les œufs avec le reste du sucre.
Quand le contenu de la casserole
bouille, le verser en fouettant doucement sur le mélange œufs/sucre. Remettre
le tout dans la casserole.
Remettre sur un feu doux et cuire
en remuant sans cesse avec une cuillère en bois jusqu’à ce que le mélange
atteigne 85°C.
Le mélange devrait avoir épaissi, changé de couleur et ne plus mousser sur le
dessus. Si ça bouille, c’est raté.
Verser le produit dans un contenant de
conservation (quelque chose comme un T*pperware). Mettre une pellicule de
plastique directement sur la surface du produit pour éviter que la condensation
ne retombe sur votre crème.
Laisser réfrigérer au moins 4 heures
avant de verser dans le fond de tarte.
Meringue italienne
- 140 gr de blancs d’œufs (4 blancs)
- 220 gr de sucre
- 45 gr d’eau
Peser l’eau et le sucre dans une
petite casserole. Porter à ébullition.
Mettre les blancs dans le bol du
robot avec le fouet. Commencer à fouetter au moment où l’ébullition débute dans
votre casserole permettra de bien coordonner le reste de vos actions.
Cuire l’eau et le sucre (je vous
présente le sirop. Sirop, lecteur. Lecteur, sirop) jusqu’à 220 °C.
Verser le sirop chaud sur les blancs
en un filet régulier, rapidement mais pas trop vite. Trop lent, il refroidira
et figera dans votre casserole. Trop vite, vous vous assurez une constellation
de brulures au visage. Verser le long de la paroi, et non pas dans le batteur
qui tourne.
Laisser tourner le robot jusqu’à
refroidissement complet du bol. Cela peut prendre jusqu’à 20 minutes. Voilà pourquoi
je vous conseille de ne pas le faire à la mixette. Ceci est un cas vécu.
Montage
Peut se faire à la
dernière minute ou quelques heures avant. Si cette étape est faite trop tôt, la
meringue va perdre de l’eau et rendre votre dessert très très laid.
Étaler la crème citron sur le
fond de graham selon l’épaisseur souhaitée. Plus vous en mettez, moins la tarte
se tiendra au découpage et plus vos convives seront heureux.
Déposer la meringue sur la crème
citron. Deux méthodes s’offre à vous. 1 :
Avec une poche à pâtisserie ou 2 : au petit bonheur la chance avec une
spatule, en faisant des pics un peu aléatoires. Les deux goûtent la même chose.
À la dernière minute, brûler délicatement
la surface de la meringue avec une torche de cuisine (de type pour les crèmes
brûlées), ou une torche à souder. Faire ceci devant les invités vous assurera
une certaine notoriété au sein de votre bande, ou quelques sourcils brûlés.
jeudi 14 juin 2012
Juste en passant...
Je suis encore là, mais ça a été une grosse semaine. En attendant l'inspiration et le temps (et il fait bien trop beau pour rester en dedans), je vous envoie tout mon amour!
mardi 5 juin 2012
Belles tomates
Comme tout commence par un jardin, faut bien en parler, de
ce jardin. Aujourd’hui, mes belles tomates. En fait, elles ne sont pour l’instant
que des tomates-en-devenir, des projections de tomates, un rêve de saveurs et
de couleurs.
Il y a quelques semaines, mon chum m’a bêché un nouveau coin
de la cour, où il n’y avait auparavant que des hydrangées. C’est pas laid, les
hydrangées, mais ça ne se mange pas, alors elles arrivent en deuxième dans la
course aux espaces ensoleillés. Des tomates, c’est bien mieux, et plus savoureux.
Alors, après beaucoup de sueur, quelques roches qui trainaient et quelques sacs
de paillis et compost divers, nous voilà avec une belle plate-bande bien propre
prête à accueillir 8 plants de tomates bien verts.
Cette année, j’ai pu me procurer des plants de tomates
différents de ceux trouvés habituellement en jardinerie. À Saint-Lambert-de-Lauzon,
près de chez nous, il y a une serre spécialisée en tomates de toutes sortes,
ainsi que de multiples piments et autres légumes variés. Voici donc les tomates
que j’ai choisie, en considérant que j’ai dû faire des choix crève-cœur parce
que ce n’est qu’arrivée là-bas que je me suis rendue compte qu’ils ne prenaient
que l’argent comptant. Petite fille de la ville, va!
Voici les variétés plantées :
Cosmonaute Volkov
Originaire d’Ukraine, elle est censée être bien adaptée aux
conditions nordiques.
Roma
La classique tomate italienne, je voulais en planter plus
pour les canner, mais ça sera pour l’année prochaine, je n’en ai qu’un plant.
Heinz
Comment résister à l’attrait de planter la tomate
emblématique du ketchup? Il y avait aussi celle de Campbell’s, mais j’ai dû
faire des choix.
Joyau d’Oaxaca
Tomate rayée et multicolore, pas pu m’en empêcher. Je mange
aussi avec les yeux.
Saucisse verte
Saucisse verte!?! Ok, il me la faut, celle-là! (Bon, si on
regarde bien la photo, ce plant-là ne va pas très bien. Les feuilles sont
foncées et un peu molles. Je crois qu’il a manqué d’eau. On verra bien comment
il va aller à mesure que les semaines vont passer.)
Bleue P20
Développée par l’université de l’Oregon pour ses propriétés
antioxydantes. Achetée par moi pour sa
couleur.
Thessaloniki
Envie soudaine de feta et d’origan. Et d’huile d’olive, et
de bon pain. Je vous ai dit que j’adore le pain? Ah oui? Ah bon…
Cherokee Purple
J’avais envie d’une tomate indigène. En plus, il manquait le
pourpre à ma palette de couleur.
On surveillera donc ces précieuses tout l’été. D’ailleurs,
Orion, ma chatte, me donne un coup de main. Aujourd’hui, elle patrouillait
autour de la plate-bande. Vous voyez son air attentif?
Elle ne fait pas tout ça pour rien! Si on suit son regard,
on découvre le Gros Chat Noir (c’est son nom, oui, oui! C’est moi qui le lui ai
octroyé.) C’est un des habitants du quartier, et je crois qu’il reluque mes
belles tomates.
C’est ça, va-t’en, vilain chapardeur! Les tomates, c’est pas
pour les chats!
lundi 4 juin 2012
Ambivalence
J’aime ma fille. Plus que je me le croyais possible avant
son arrivée. Je disais : « Moi, j’aime pas les bébés. Je veux
fonder une famille, mais, avant 2 ans, les bébés, ça fait juste baver et vomir,
c’est pas très intéressant. » Ok, J’étais un peu dans le champ
gauche. Pour les expulsions de liquides
divers, ça j’avais raison. Pour le
reste, j’ai enfin rejoint le camp des croyants. Ma fille est une perle, un
amour. Parfois, je pleure de joie juste à la contempler (pas souvent là, hein…
j’vous jure!). Même les bébés des autres
me semblent maintenant dignes d’intérêts. Je les regarde et les compare à la mienne. Poids, grandeur, mon bébé géant
les bats tous à plate couture (22 ½ livres à 7 mois, qui dit mieux?). Je trouve
leurs sourires charmants, et me demande de quoi aura l’air mon prochain. Ma
fille sera dure à battre côté joie de vivre et beauté. Mais…
Mais il semblerait que je ne sois pas assez paranoïaque.
J’imagine que ça fait de moi une mauvaise mère (je vois déjà les yeux de mon
chum lui sortir de la tête. Relaxe, chéri, c’est une façon de parler). Quand ma
fille mouche, je me dis qu’elle a un rhume, et que ça devrait durer 7 jours.
Quand elle tousse comme une vieille fumeuse, j’appelle info-santé, et on me dit
que « la toux, on endure ça 3 semaines, madame », alors j’endure, et ça
passe. Et la fois suivant, je me rappelle de la calme infirmière du 8-1-1, et
j’endure encore. Mais là, mon chum, (oui, encore toi, chéri) me dit qu’il est
inquiet, « Rappelle donc au 8-1-1 pour être certaine ». Alors je
rappelle. Et une nouvelle infirmière me dit qu’avec la description de la toux
que je lui fais, il faut que j’aille voir un médecin. « Demain? », je
lui demande. Non, aujourd’hui. Tout de suite. Maintenant.
La panique s’installe.
Je pleure. Culpabilité. Ma fille est malade, et je n’ai rien fait. À ce
moment-là, j’ai oublié l’infirmière calme et ses bons conseils, j’ai oublié que
le rhume dure souvent plus de 10 jours. Je suis passée en mode gestion de
crise. On embarque les sacs dans la voiture. De la purée, des couches, un tapis
de jeu, mon sac de tricot, 2 livres, un restant de tarte au citron pour nos
estomacs qui n’ont pas vraiment déjeuner, on attrape tout ce qui semble utile
pour camper à l’urgence. On réveille la poulette, qui dort tranquillement comme
elle le fait tous les dimanches matins en revenant de la natation. Elle me
semble soudainement bien fragile, pâle et maladive. Je ne la regarde pas trop,
j’espère qu’elle se rendorme dans la voiture, ce qui n’arrivera pas, bien sûr.
Inutile de raconter dans le détail les 4 heures qui vont
suivre. Triage, attente, ouverture du dossier, attente, déplacement vers la
salle d’examen, attente, frustration, attente, colère, attente, découragement,
examen expéditif, attente, radiographie, attente, verdict. « Votre fille
n’a rien, madame, elle combat un rhume, ça va passer » Regard oblique qui
semble dire : « Encore une folle qui encombre les urgences avec les
bobos imaginaires de son enfant ». Soupir. Retour à la maison.
Bilan : la poulette tousse toujours comme une vieille fumeuse, et je suis
maintenant fatiguée, frustrée et désabusée.
Comment faire pour être à la hauteur? Suis-je une mauvaise
mère si j’assume que ma fille va guérir toute seule de son rhume? Si ça m’irrite
au plus haut point d’avoir perdu une demi-journée à l’urgence pour rien? Pire,
si je préférerais presque (j’ai dit presque!) que ma fille soit malade juste
pour avoir eu raison de m’inquiéter? D’un côté, je dois rester calme, et de l’autre,
je devrais davantage paniquer.
Il n’y a pas de conclusion à cette histoire. La
vie continue. Ma fille va bien, elle tousse encore, elle a recommencé à moucher
(façon de parler, puisque c’est plutôt maman qui la mouche…). Je suis toujours
moi, un peu paniqueuse et en même temps un peu trop relaxe. Surtout indécise et
démunie face à toutes les décisions qu’il y a à prendre à chaque jour quand on
s’occupe d’un bébé.jeudi 31 mai 2012
Un pain magique
J’adore le pain. Le
pain blanc, brun, en baguette, en miche, au levain, même le pain blanc tranché
mou et collant qu’on a au Québec, je l’aime. J’aime aussi faire du pain. L’odeur de la
levure qui empli ma maison, la satisfaction du travail accompli. Par contre, je
suis un peu paresseuse. Juste un peu. Si peu. Alors, quand j’ai découvert LA
recette parfaite de pain sans pétrissage
qui goûte comme le pain des meilleures boulangeries, j’ai cru rêver. « Quoi,
un pain délicieux en 5 minutes de travail, sans me salir les mains? », m’exclamai-je.
Il faut dire que j’avais déjà tenté l’expérience de cette méthode, dans le
temps où je tâtais un peu du levain. Ça avait quand même été une délicieuse réussite,
mais le levain, c’est un peu compliqué dans un 4 et ½ surchauffé, alors j’avais
abandonné l’expérience après quelques mois et plus ou moins de succès. Mais là,
cette fois-ci, la recette se fait avec de la levure. Alors, elle est fabuleuse,
parfaite, extraordinaire, gourmande...
« Arrête de niaiser et donne-nous la recette! »La
recette, vous dites? Vous voulez la recette? Je n’aurai pas l’audace de la
recopier ici. Je vais plutôt vous en donner le lien pour laisser tout le crédit
à l’auteure. Il suffit de garder en mémoire que la farine T55 est une farine
avec un plus haut taux de gluten que la tout-usage. Moi, j’ai choisi d’utiliser
de la farine à pain pour la remplacer, et de la farine de seigle parce que je n’avais
pas d’épeautre sous la main.
À partir de maintenant, vous pourrez, vous aussi, recevoir
de la visite avec un pain fabuleux et répondre à leurs regards envieux : «Oui,
oui, c’est moi qui l’ai fait! ».
mercredi 30 mai 2012
Compote de rhubarbe
Au printemps, j’ai toujours envie de rhubarbe. Elle est le
premier fruit (légume, en fait) disponible frais, ce qui vient enfin casser la
morosité des repas d’hiver. Le problème avec la rhubarbe, c’est qu’elle arrive
toute en même temps, en grande quantité. À chaque année, je me dis que je vais en faire
plein de recettes tout l’hiver. Chez moi, la rhubarbe est jeune et minuscule,
donc je me trouve une voisine généreuse (et paresseuse…) qui voudra bien que je
soulage son jardin de toutes ces tiges géantes qui l’envahissent.
Je me tape donc le ramassage, le nettoyage, le découpage,
l’ensachage, l’identification, et je rempli mon congélateur avec des sacs de
rhubarbe prête à l’emploi. Et, au printemps suivant, la rhubarbe revient me
narguer, me rappelant insidieusement que je n’ai toujours rien fait avec les
trois sacs de petits tronçons verts qui traînent dans le frimas de mon
congélateur.
Cette année, je tente une nouvelle approche. J’ai transformé
la rhubarbe avant de la ranger. Comme ça, je me dis que quand j’en aurai envie,
elle sera déjà prête, et je n’aurai pas l’excuse du manque de temps. J’ai donc
opté pour une recette de compote de rhubarbe en conserve, permettant ensuite de
faire des carrées à la rhubarbe (que je compte bien essayer bientôt). La
recette vient du blogue de Manon, comme beaucoup de recettes de conserve que
j’essaie, vous allez rapidement vous en rendre compte. Je n’ai modifié que les quantités, puisque
j’avais cueilli un peu plus que la moitié de rhubarbe que sa recette suggère.
Deux ingrédients : de la rhubarbe et de la cassonade.
On compote doucement, puis on passe à la girafe pour enlever les mottons.
Bien entendu, comme tout ne peut jamais aller parfaitement
(en tout cas, pas pour moi…) mon chaudron était trop petit, j’ai dû changer en
cours de route. Mon entourage vous dira que ça m’arrive un peu trop souvent,
mais ce sont des menteurs… Ma girafe a aussi rendu l’âme en cours de
destruction de mottons, abandonnant au passage des morceaux de caoutchouc
déchiqueté dans ma compote. Et hop, c’est parti pour la pêche aux granules
noires. J’ai reconstitué la pièce manquante au complet, ça devrait aller.
Au final, je me retrouve avec 6 pots ½ de
compote de rhubarbe bien sucrée, que je vais pouvoir utiliser dans des recettes
ou manger nature. Parce que pour les recettes, il va falloir qu’elle survive à
mon chum, qui l’a un peu trop trouvée de son goût.
mardi 22 mai 2012
Le début...
Tout commence par un jardin. Pourtant, ce n’est pas mon
premier jardin. C’est mon troisième été dans notre maison, mon troisième jardin
à moi. Il est de plus en plus beau à chaque année, de plus en plus grand aussi.
Chaque parcelle de soleil que je peux grappiller aux plantes décoratives qui
étaient là à notre arrivée me rajoute un petit sourire. Le terrain est très
ombragé, alors le moindre rayon va engraisser mes belles tomates et mes
poireaux vivaces (oui, oui, vivaces, j’en parlerai peut-être une autre fois).
Je suis parfois maladroite et souvent paresseuse, mais au bout du compte, j’ai
toujours de bien beaux concombres à me mettre sous la dent.
Tout commence par un bébé. Pas un nouveau bébé de quelques
jours, non, un bébé déjà joufflu, une belle poulette de presque 7 mois. Un bébé
à qui on est déjà habitués, un premier, une splendeur, un quotidien. Une routine
qui s’installe, un boulot qu’on ne retrouvera pas, des changements qui prennent
place. Une redéfinition de ma personnalité qui s’impose, à travers la présence
de ce petit être dodu et souriant, mais aussi à travers ses absences. La
nécessité d’exister par moi et pour moi.
Tout commence par une conserve. Pas la première, ni
certainement la dernière. J’ai plusieurs pots de confiture derrière la cravate,
ce n’est pas une nouveauté, mais une redéfinition de moi qui passe par la
conserve, la conservation, semble se dessiner. Nourrir ma famille prend de plus
en plus de place dans mes priorités. Nourrir bien, nourrir bon, nourrir ma
famille élargie aussi, mes amis, pouvoir continuer de les recevoir avec faste
malgré le budget qui se réduit. Offrir des cadeaux faits main, parce que je suis allergique aux bébelles qui
trainent dont on ne servira jamais.
Tout commence ici.
Redécouvrir l’écriture à travers mon quotidien. Mettre en mots et créer
des images pour redéfinir ma personne, pour baliser les années qui viennent.
Tout commence et c’est bien ainsi.
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