jeudi 31 mai 2012

Un pain magique

J’adore le pain.  Le pain blanc, brun, en baguette, en miche, au levain, même le pain blanc tranché mou et collant qu’on a au Québec, je l’aime.  J’aime aussi faire du pain. L’odeur de la levure qui empli ma maison, la satisfaction du travail accompli. Par contre, je suis un peu paresseuse. Juste un peu. Si peu. Alors, quand j’ai découvert LA recette parfaite de pain sans pétrissage qui goûte comme le pain des meilleures boulangeries, j’ai cru rêver. « Quoi, un pain délicieux en 5 minutes de travail, sans me salir les mains? », m’exclamai-je. Il faut dire que j’avais déjà tenté l’expérience de cette méthode, dans le temps où je tâtais un peu du levain. Ça avait quand même été une délicieuse réussite, mais le levain, c’est un peu compliqué dans un 4 et ½ surchauffé, alors j’avais abandonné l’expérience après quelques mois et plus ou moins de succès. Mais là, cette fois-ci, la recette se fait avec de la levure. Alors, elle est fabuleuse, parfaite, extraordinaire, gourmande...



« Arrête de niaiser et donne-nous la recette! »La recette, vous dites? Vous voulez la recette? Je n’aurai pas l’audace de la recopier ici. Je vais plutôt vous en donner le lien pour laisser tout le crédit à l’auteure. Il suffit de garder en mémoire que la farine T55 est une farine avec un plus haut taux de gluten que la tout-usage. Moi, j’ai choisi d’utiliser de la farine à pain pour la remplacer, et de la farine de seigle parce que je n’avais pas d’épeautre sous la main.

À partir de maintenant, vous pourrez, vous aussi, recevoir de la visite avec un pain fabuleux et répondre à leurs regards envieux : «Oui, oui, c’est moi qui l’ai fait! ».

mercredi 30 mai 2012

Compote de rhubarbe

Au printemps, j’ai toujours envie de rhubarbe. Elle est le premier fruit (légume, en fait) disponible frais, ce qui vient enfin casser la morosité des repas d’hiver. Le problème avec la rhubarbe, c’est qu’elle arrive toute en même temps, en grande quantité.  À chaque année, je me dis que je vais en faire plein de recettes tout l’hiver. Chez moi, la rhubarbe est jeune et minuscule, donc je me trouve une voisine généreuse (et paresseuse…) qui voudra bien que je soulage son jardin de toutes ces tiges géantes qui l’envahissent.

Je me tape donc le ramassage, le nettoyage, le découpage, l’ensachage, l’identification, et je rempli mon congélateur avec des sacs de rhubarbe prête à l’emploi. Et, au printemps suivant, la rhubarbe revient me narguer, me rappelant insidieusement que je n’ai toujours rien fait avec les trois sacs de petits tronçons verts qui traînent dans le frimas de mon congélateur.
Cette année, je tente une nouvelle approche. J’ai transformé la rhubarbe avant de la ranger. Comme ça, je me dis que quand j’en aurai envie, elle sera déjà prête, et je n’aurai pas l’excuse du manque de temps. J’ai donc opté pour une recette de compote de rhubarbe en conserve, permettant ensuite de faire des carrées à la rhubarbe (que je compte bien essayer bientôt). La recette vient du blogue de Manon, comme beaucoup de recettes de conserve que j’essaie, vous allez rapidement vous en rendre compte.  Je n’ai modifié que les quantités, puisque j’avais cueilli un peu plus que la moitié de rhubarbe que sa recette suggère.
Deux ingrédients : de la rhubarbe et de la cassonade. On compote doucement, puis on passe à la girafe pour enlever les mottons.


Bien entendu, comme tout ne peut jamais aller parfaitement (en tout cas, pas pour moi…) mon chaudron était trop petit, j’ai dû changer en cours de route. Mon entourage vous dira que ça m’arrive un peu trop souvent, mais ce sont des menteurs… Ma girafe a aussi rendu l’âme en cours de destruction de mottons, abandonnant au passage des morceaux de caoutchouc déchiqueté dans ma compote. Et hop, c’est parti pour la pêche aux granules noires. J’ai reconstitué la pièce manquante au complet, ça devrait aller.

Au final, je me retrouve avec 6 pots ½ de compote de rhubarbe bien sucrée, que je vais pouvoir utiliser dans des recettes ou manger nature. Parce que pour les recettes, il va falloir qu’elle survive à mon chum, qui l’a un peu trop trouvée de son goût.

mardi 22 mai 2012

Le début...


Tout commence par un jardin. Pourtant, ce n’est pas mon premier jardin. C’est mon troisième été dans notre maison, mon troisième jardin à moi. Il est de plus en plus beau à chaque année, de plus en plus grand aussi. Chaque parcelle de soleil que je peux grappiller aux plantes décoratives qui étaient là à notre arrivée me rajoute un petit sourire. Le terrain est très ombragé, alors le moindre rayon va engraisser mes belles tomates et mes poireaux vivaces (oui, oui, vivaces, j’en parlerai peut-être une autre fois). Je suis parfois maladroite et souvent paresseuse, mais au bout du compte, j’ai toujours de bien beaux concombres à me mettre sous la dent.

Tout commence par un bébé. Pas un nouveau bébé de quelques jours, non, un bébé déjà joufflu, une belle poulette de presque 7 mois. Un bébé à qui on est déjà habitués, un premier, une splendeur, un quotidien. Une routine qui s’installe, un boulot qu’on ne retrouvera pas, des changements qui prennent place. Une redéfinition de ma personnalité qui s’impose, à travers la présence de ce petit être dodu et souriant, mais aussi à travers ses absences. La nécessité d’exister par moi et pour moi.

Tout commence par une conserve. Pas la première, ni certainement la dernière. J’ai plusieurs pots de confiture derrière la cravate, ce n’est pas une nouveauté, mais une redéfinition de moi qui passe par la conserve, la conservation, semble se dessiner. Nourrir ma famille prend de plus en plus de place dans mes priorités. Nourrir bien, nourrir bon, nourrir ma famille élargie aussi, mes amis, pouvoir continuer de les recevoir avec faste malgré le budget qui se réduit. Offrir des cadeaux faits main,  parce que je suis allergique aux bébelles qui trainent dont on ne servira jamais.

Tout commence ici.  Redécouvrir l’écriture à travers mon quotidien. Mettre en mots et créer des images pour redéfinir ma personne, pour baliser les années qui viennent. Tout commence et c’est bien ainsi.